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Ma biographie

Patrick, un poète de la magie comique
Patrick Magicien comique a 2 ans

Il y a des êtres qui, lorsque vous les rencontrez, vous touchent immédiatement et vous transportent dans un univers « à part », inclassable. Patrick Rivet est de ceux là, un être qui a su transformer sa « différence » en présence tendre et ineffable.

Car, différent, singulier, Patrick l'est à plus d'un titre... mais surtout par l'alchimie qu'il a su opérer entre une apparence extra-ordinaire et la création d'un personnage poétique.

Bien connu des magiciens par son engagement actif au sein de l'Association Française des Artistes Prestidigitateurs, il déploie une énergie infatigable au service de sa passion. Car, que ce soit lors des congrès ou des festivals, il est une figure familière des événements du monde magique. Tel un lutin plus rapide que l éclair, il égaye ainsi de ces facéties et de sa silhouette lunaire les moments heureux et émouvants qui rythment la vie de la communauté magique française. Discret et industrieux, cette abeille infatigable est aussi un magicien généreux qui ne compte pas son temps pour apporter bénévolement rêve et évasion aux enfants handicapés, grâce à la « reine des arts ».

Patrick Rivet se confie peu mais pour ses amis prestidigitateurs, son public et tous ceux qui l'aiment, il a eu envie de se raconter : son parcours si particulier, ses fêlures aussi qu'il a si bien sublimé dans le merveilleux, et surtout l'essentiel, son amour de la magie et des magiciens

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Patrick, tu donnes l'impression de ne vivre que pour ta passion, la magie ... tu viens d'une famille de magiciens ou tu es tombé dans la potion magique quand tu étais petit ?

Non pas du tout, en fait depuis ma naissance, je fais des gags, des farces, car je suis d'un tempérament coquin ; j'ai toujours aimé faire le clown. Ensuite, j'ai juste rajouté des tours de magie à mes coquineries!

A 10 ans, lors d'un noël à l'hôpital, j'ai reçu en cadeau ma 1ère boite magie, celle de Dominique Webb. Je n'ai pas arrêté de faire des tours de cartes, de boules aux infirmières. Ma chambre est vite devenue une attraction et moi j'étais le malade le plus heureux du monde!

Justement Patrick, la magie t'a aidé à mieux vivre avec ton handicap ?

Etant né avec un handicap de naissance, j'ai été entouré de beaucoup d'amour par ma famille, qui m'a protégé des regards extérieurs. Je n'ai donc pas trop souffert de mon apparence pendant mon enfance, mais à partir 13-14 ans, j'ai pris conscience de ma différence. Jusqu'alors je ne remarquais pas les regards insistants des gens dans la rue, puis brusquement, j'ai été confronté aux agressions, à la méchanceté gratuite.

Même dans le milieu magique je rencontre parfois des préjugés et de temps en temps, au local de l'AFAP, je reçois des lettres d'insultes à propos de mon handicap.

Il m'est même arrivé qu'un magicien très célèbre refuse de s'asseoir sur un siège voisin du mien lors d'un Gala de magie... mais sur scène, j'oublie tout, car le public, lui, est toujours généreux et reconnaissant de ce que je lui donne... c'est ça qui compte avant tout à mes yeux ! Maintenant on m'aime et on m'applaudit justement aussi grâce à ma tête un peu étrange ; je crois que je charme les spectateurs parce que je représente un personnage au-delà du beau et du laid, juste venu d'ailleurs ...

Pour revenir à tes premiers pas de magicien, comment as-tu progressé dans l'art magique ?

Entre 10 et 13 ans, j'étais fasciné par les magiciens à la télé ; je ne loupais aucune des émissions de Gérard Majax, « Y'a un truc » ou les passages télé de Dominique Webb ou Jan Madd.

Les exploits de ces grands noms de la magie m'ont motivé pour travailler sur les cassettes vidéo vendues dans les magasins de magie. D'ailleurs, je vais toujours à l'Académie de Magie avec un petit pincement au cour car c'est la première que j'ai fréquentée.

A coté des cassettes, je me rends régulièrement aux stages CIPI depuis environ l'age de 21 ans. Ces entraînements intensifs m'ont beaucoup apporté sur un plan humain et technique. Dans un cadre convivial, j'ai pu rencontrer de nombreux autres magiciens et perfectionner mes acquis de bases.

Par ailleurs, j'étais inscrit dans un club de loisirs pour personnes handicapées, où je me suis produit pour la première fois en public. J'y ai présenté un petit spectacle très applaudi, qui m'a procuré mes premières émotions face à un public. J'ai ressenti un sentiment de fierté inoubliable, à tel point que j'en ai totalement oublié mon handicap, pendant quelques minutes grisantes...

Et comment en es-tu venu à t'investir autant au sein de l'AFAP ?

Vers l'âge de 20 ans, j'ai été invité au spectacle de Vic Neldo et TARA que je suis allé voir ensuite dans sa loge. Il m'a encouragé et m'a donné envie de m'investir davantage dans la magie.

Il m'a griffonné l'adresse du siège l'AFAP sur une carte, et c'est ainsi qu'a commencé mon aventure avec l'AFAP.

Au début, ça n'a pas été facile : j'assistais à des cours une fois par mois ; un an après, j'ai subi l'examen d'entrée à l'AFAP devant le jury : tours avec des bouteilles, cordes, petites boites coupées en deux, cartes, foulards, ... J'ai exécuté mes tours la peur au ventre, et ce qui devait arriver... arriva ; j'échouai !

Devant mes larmes, Roca, un magicien particulièrement compréhensif, me pris à part et m'encouragea à retravailler encore et encore jusqu'à ce que je sois prêt. Je persévérai donc et le mois suivant, je me représentais : la réussite fut au rendez-vous cette fois. Et ce succès me rendis fou de joie. J'allais enfin pouvoir me rapprocher de mes idoles !

En 2000, suite au souhait de Guy Lamelot, président de AFAP jai été chargé un local dédié a la magie, j'ai proposé de m'impliquer davantage pour faire vivre une véritable maison de l'AFAP.

Nommé directeur de la maison de la magie à Paris en 2002, j'assure l'accueil, l'animation du bar et je m'occupe également des archives, de la bibliothèque et du classement des revues.

Lors de lors du congrès de Nancy en 2002, il t'a été remis la Médaille Robert Houdin pour tes « bons et loyaux services » à la maison de la magie. Tu as été ovationné par un public ému et attendri à la fois par ta modestie et ta générosité. Qu'as-tu ressenti à ce moment là ?

J'ai été très touché que l'AFAP me rende ainsi hommage. Mais je peux dire que l'AFAP me donne encore plus que ce que je lui donne. C'est ma passion d'être ainsi aux premières loges de la magie française. J'étais très fier, bouleversé de voir tous ces magiciens m'applaudir à Nancy. En un instant j'ai oublié la laideur du monde et les petites misères liées à mon apparence.

A ce congrès, tout le monde a remarqué combien ton rôle de chronométreur officiel des concours te tenait à cour ... qu'est-ce que tu aimes le plus dans cette fonction ?

Je suis très attaché à cette fonction et très honoré de côtoyer les membres prestigieux du jury. Mais surtout, en coulisse, avec les concurrents, j'aime les guider, les rassurer surtout les plus jeunes. J'essaye d'avoir toujours un mot gentil pour chacun, pour les aider à évacuer le stress avant leur passage.

Tu parles souvent de tes idoles, Siegfried and Roy et David Copperfield. Peux-tu me dire ce que tu admires le plus chez ces artistes ?

J'ai eu la chance de les rencontrer tous les trois.

David Copperfield me fait rêver et me fascine depuis longtemps. En plus de son talent c'est un grand monsieur qui n'hésite pas à s'investir régulièrement pour la cause des personnes handicapées. Il a créé une association internationale qui a pour but d'aider la stimulation psycho-motrice des jeunes handicapés via la manipulation magique.

C'est dans ce contexte notamment que je l'ai rencontré en tant que magicien français handicapé à l'âge de 39 ans. Ce fut une rencontre humaine avant tout ; Nous avons beaucoup parlé ensemble du handicap, et j'ai ressenti qu'il me comprenait.

De plus, David Copperfield m'a permis de réaliser mon rêve : partir à Las Vegas, à la découverte des stars de la magie... !

Cela m'a ainsi ouvert l'opportunité en 2001 d'y présenter un mini-one man show afin de promouvoir la magie faite par les magiciens français handicapés. J'ai assuré trois représentations qui, je dois l'avouer, ont été accueillies très chaleureusement par le public de Las Vegas.

J'ai été très impressionné par la générosité de David Copperfield et je suis encore étonné d'avoir des nouvelles de lui de temps à autre.

Grâce à mes voyages à Las Vegas j'ai aussi pu assister au show de Siegfried and Roy : non seulement ce sont deux immenses artistes mais ce sont également deux hommes au cour d'or qui m'ont accueilli très gentiment. J'ai été très ému de me faire photographier à leurs cotés et j'espère que Roy, le magicien blessé sur scène par son tigre pourra un jour remonter sur scène...

Quels sont les autres artistes qui t'ont marqué ?

Gaétan Bloom est le magicien qui m'a le plus marqué : il ma donné des conseils précieux, compte tenu de mes difficultés particulières. C'est lui qui m'a conseillé de m'orienter plutôt vers la magie muette. En fait, il a immédiatement repéré le parti que je pouvais tirer de mon potentiel comique au profit de ma magie. Il m'a demandé de réfléchir à un personnage venu d'ailleurs, drôle et sympathique... c'est ainsi que m'est venue l'idée de me métamorphoser en chinois le temps d'un spectacle...

Je suis également très reconnaissant à Monsieur Duraty qui, lorsque j'avais une vingtaine d'années, m'a aidé à maîtriser mes effets magiques, avec beaucoup de patience vis-à-vis de mon handicap. Très pédagogue, il a commencé par m'enseigner des tours faciles pour, peu à peu, les rendre plus complexes.

Enfin, je ne peux pas ne pas citer James Hodges, qui tous les ans, dans le cadre des stages CIPI, m'aide dans la mise en scène de mes numéros. Chaleureux et de très bon conseil, il renouvelle à chaque fois mon élan pour faire rêver le public encore plus loin.

Où te produis-tu à l'heure actuelle et quels sont tes projets ?

Je me produis de temps en temps pour des arbres de Noël, des maisons de retraite, des associations de personnes handicapées...
Mais ce que j'aime le plus, c'est présenter mon spectacle devant un public d'enfants. J'y interprète mon fameux chinois un peu loufoque et je m'amuse à voir rire le public de mes pitreries Du reste, je n'exclue pas de faire évoluer mon personnage, toujours dans la veine des chinoiseries : peut-être un mandarin .....

Peux-tu nous confier tes rêves pour l'avenir ... ?

Aller dans d'autres pays à la rencontre des magiciens que je ne connais pas et... pourquoi pas, si la vie existe hors de la terre, découvrir les magiciens des autres planètes... leur demander s'ils ont une baguette magique pour rendre les terriens un peu plus humains !

Patrick
Sophie, ecrivain, scénariste (ecrivez lui : SosMemoire@aol.com)

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